mercredi 23 février 2011

La menace gronde sur la Terre du Milieu...

Les deux tours de J.R.R Tolkien.

Editions Pocket Fantasy, 09/09, 570 pages.

Résumé : « Frodon le Hobbit et ses Compagnons se sont engagés, au Grand Conseil d'Elrond, à détruire l'Anneau de Puissance dont Sauron de Mordor cherche à s'emparer pour asservir tous les peuples de la terre habitée : Elfes et Nains, Hommes et Hobbits.
Dès les premières étapes de leur audacieuse entreprise, les Compagnons de Frodon vont affronter les forces du Seigneur des Ténèbres et bientôt ils devront se disperser pour survivre. Parviendront-ils à échapper aux Cavaliers de Rohan ? Trouveront-ils asile auprès de Ceux des Arbres, grâce à l'entremise de Sylvebarbe ? Qu'adviendra-t-il de Gandalf le Gris métamorphosé, au-delà de la mort, en Cavalier Blanc ?
»

Mon avis : Quelle excitation à l’ouverture de ce second tome qui nous plonge d’emblée au coeur de l’aventure palpitante de la Compagnie, désormais dissoute, riche en sensations ! Ce second livre est un formidable coup de maître pour Tolkien, il parvient à hisser la quête de l’Anneau à un degrès supérieur de tension, où les enjeux deviennent colossaux et primordiaux pour le devenir de la Terre du Milieu. L’angoisse est palpable et rythme de part en part le récit. Si le premier livre semblait prendre l’apparence d’un voyage extraordinaire, encore suffisamment éloigné des malheures à venir, où les entités maléfiques n’apparaissaient que furtivement, ou bien en paroles ; ici, les dangers prennent vie et fondent sur les protagnonistes comme autant de remparts maléfiques contre l’accomplissement de leur mission. Les deux tours s’affiche clairement comme un moteur d’actions enchainées, dynamique et enivrant, qui nous portent au coeur de la grande bataille du gouffre de Helm, de la destruction de l’Isengard par les Ents, de la confrontation des Hobbits avec la grande et terrible Arachné, et bien d’autres encore.
La Terre du Milieu dévoile de plus belle, à travers ce second épisode, ses trésors cachés, ses habitants secrets, ses sortilèges les plus enfouis. La magie prend forme et nous émerveille à nouveau.

L’écriture de Tolkien est efficace, toute tournée vers un dynamisme étourdissant du récit. Si le premier livre, souvent décrié pour ses longueurs, s’attardait plus longuement sur les descriptions, notamment des paysages, Les deux tours prend au contraire une apparence moins figée et plus ancrée dans l’accélération narrative. Rares sont les moments d’éblouissement ou de contemplation. La menace se fait de plus en plus pressante aux portes du Mordor, et nos protagonistes doivent agir au plus vite, au risque de passer pour la dernière fois à côté d’un monde encore beau, vierge de toute perversion.

L’une des réussites de ce roman réside en sa division en deux parties distinctes, à savoir, d’un côté la marche vers l’Isengard et le Rohan d’Aragorn, Gimli et Legolas, et de l’autre la traversée des sombres régions du Mordor par Frodon et Sam. Cette seconde partie permet au lecteur de se concentrer sur les deux personnages les plus importants de l’histoire, ceux qui accomplissent le périlleux chemin vers une éventuelle victoire de la Lumière contre l’Ombre. Frodon et Sam sont décrits à travers le prisme de la profonde amitié qui les tient lier l’un à l’autre, et ainsi, leur psychologie est plus amplement développée, notamment avec l’apparition d’un compagnon de route fort douteux, Gollum. Ce petit être va s’interposer malignement entre les deux amis, permettant de mettre en relief leurs caractères, parfois bien différents.

Ce second livre, vous l’aurez compris, est un nouveau coup de coeur ! Dynamique, urgent, angoissé, cet opus ne laisse pas indifférent et nous hisse à des niveaux toujours plus élevés d’émerveillement. De la grande fantasy !

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