vendredi 27 novembre 2009

Dans le halo brillant des Romains...

Les Dîners de Calpurnia de Jean Diwo.

Editions J’ai Lu, 01/2002, 441 pages.

Résumé: Tandis que Rome brûle, l'empereur Néron est prêt à toutes les folies pour perpétuer son nom. Architecte de talent, Sevurus est l'artisan de son ambition, et a conçu pour lui une demeure à sa démesure, le Vélabre, où se réunissent artistes, poètes et gens d'esprit, tous attirés par le charme de Calpurnia, sa fille adoptive. Femme éprise de liberté, elle fait tout pour que survivent ce lieu magique et ses dîners d'antan. Y compris se mettre elle-même en danger, en cette époque et en cette cité qui n'en manquent pas... De Néron à Hadrien, cette grande et fastueuse fresque fait revivre le Siècle d'Or de l'Empire.

Avis: Je ne sais pas quel bout commencer pour vous signifier la beauté de ce roman historique comme je n’en ai encore jamais lu. Une écriture magnifique, pleine de poésie et de tournures ingénieuses, doublée d’une sensibilité et d’une passion explicite de la part de Jean Diwo. Des pages de ce livre, Rome et ses habitants semblent surgir du passé pour évoluer tout autour de vous. J’ai été littéralement happé par le récit, par le quotidien de cette civilisation brillante et fascinante, j’ai voyagé sur les terres fertiles de l’Empire entre les troncs tortueux des oliviers et des vignes à l’odeur mielleuse, en passant par le forum de Rome magnifié par sa multitude de temples de marbre, étincelants sous le soleil chaleureux d’Italie. Un superbe voyage dans le temps.

Ce livre est aussi, et surtout, une ode à une belle femme romaine, maîtresse d’une magnifique villa, le Vélabre, où se croisent au moment de la cena les plus illustres artistes de son temps tel que Pline le Jeune, Tacite, Martial, Juvénal et autres philosophes et poètes. Cette maison conviviale et chargée d’amitié abritera également les plus grands et talentueux architectes de l’Empire, ainsi nous assistons tour à tour aux folies constructrices des Empereurs tel que la Domus Aurea de Néron ou bien le Colisée de Vespasien ou le forum de Trajan. Calpurnia tient le centre de tout ce petit monde, mais ôh combien prestigieux, et se révèle comme une femme à la force émouvante, au caractère impétueux, armée d’une sensualité déroutante et qui agrémentera ce merveilleux roman du début jusqu’à la fin. C’est au travers de sa longue et palpitante vie que nous assistons à la valse des empereurs de l’âge d’or de la civilisation romaine, aux trahisons et autres assassinats politiques, aux premières persécutions chrétiennes, à l’éruption mortelle du Vésuve qui ensevelira Herculanum et Pompéi sous une épaisse couche de cendres et aux changements progressives des mœurs, bien plus libérées que les nôtres (ce qui donne fortement à réfléchir aux normes actuelles de nos sociétés, notamment au niveau de la sexualité).

J’aurais encore tellement d’autres choses à ajouter mais je m’arrêterai là pour vous laisser le choix de lire ce bijou littéraire qui restera longtemps gravé en vous, comme un souvenir exotique et émouvant, d’un temps révolu.

Gros coup de cœur.

4 commentaires:

  1. Eh bien! Le sujet ne m'attirait pas vraiment mais ton billet me pousse à noter la référence de ce livre. J'ai lu un autre livre de Diwo, Les violons du Roi. Un roman magnifique et je confirme, l'écriture est tout aussi belle!

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  2. Ah je te le conseille vivement si tu as déjà lu un Diwo, et qu'en plus tu l'as trouvé magnifique ;) celui-ci t'enchanteras tout autant, du moins je l'espère =D en tout cas tu m'as donné envie de me lancer dans "Les Violons du Roi", et il me semble qu'il y était la dernière fois chez mon bouquiniste d'occasion :), bisous Allie et bienvenue dans ma petite bulle livresque ^^ !

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  3. J'adore Jean Diwo, mais ce livre que tu me présente n'a jamais été entre mes mains, il faut donc que j'y remédie. Merci à toi. Bisous

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  4. Tu vas l'adorer, Malorie, j'en suis sûr et certain =D , bonne lecture, bisous.

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