samedi 22 janvier 2011

De la véritable magie de Tolkien...

Le Seigneur des Anneaux, La communauté de l’Anneau (tome 1) de JRR Tolkien.

Editions Pocket Fantasy, 01/2006, 700 pages.

Résumé : « Aux temps reculés qu'évoque le récit, la Terre est peuplée d'innombrables créatures étranges. Les Hobbits, apparentés à l'homme, mais proches également des Elfes et des Nains, vivent en paix au nord-ouest de l'Ancien Monde, dans la Comté.
Paix précaire et menacée, cependant, depuis que Bilbon Sacquet a dérobé au monstre Gollum l'anneau de Puissance jadis forgé par Sauron de Mordor. Car cet anneau est doté d'un pouvoir immense et maléfique. Il permet à son détenteur de se rendre invisible et lui confère une autorité sans limites sur les possesseurs des autres anneaux. Bref, il fait de lui le Maître du Monde. C'est pourquoi Sauron s'est juré de reconquérir l'anneau par tous les moyens. Déjà ses Cavaliers Noirs rôdent aux frontières de la Comté
. »

Mon avis : Ce fut l’une de mes premières lectures de jeunesse, je me souviens de ses pages enchantées qui tournaient entre mes doigts d’adolescent émerveillé... J’ai voulu retrouver ce premier amour et le relire, tout en ayant conscience de la déception que cela pourrait provoquer si jamais la magie ne fonctionnait pas de nouveau, mais à mon grand étonnement, si cela demeure possible, elle a redoublé de force et m’a imprégné une nouvelle fois, sans que je puisse me débattre un seul instant. Les premiers mots du conteur Tolkien m’ont ému, les échos de cette adolescence que je pensais à jamais perdue, là où le merveilleux m’étreignait comme une douce mélopée, sont ressurgis de la Terre du Milieu, me portant, à l’image d’un voyageur désorienté mais reconnaissant dans un trouble mais puissant souvenir, après des années d’errance, les terres qu’il avait jadis parcourues, à redécouvrir une oeuvre riche, d’une sincérité bouleversante où le merveilleux acquiert ses lettres de noblesse.

Ce premier livre de la trilogie est une réussite exemplaire du travail de créateur de Tolkien qui parvient à dresser la géographie et l’existence d’un monde merveilleux sans que cela ne puisse nous paraitre étrange ou distant. Au contraire, on adopte cette terre d’exil et nous nous laissons porter par les aventures de Frodon Sacquet, à la rencontre de territoires enchantés, de créatures surnaturelles, sans que cela nous paraisse impossible. Est-ce du au folklore nordique, ancré en chacun de nous, reconnaissable par son univers caractéristique, et qui ressurgit dans un élan formidable de l’imagination de l’écrivain ? Peut-être bien. Je tends plutôt à croire en la magie des mots. Tolkien est un conteur inimitable et un sorcier puissant. L’histoire de la quête de l’Anneau, elle-même enchâssée par d’autres histoires de la Terre du Milieu (légendes diverses sur des guerres ancestrales, les bruits qui courent sur des lieux enchantés ou maléfiques, des créatures formidables jamais vues, des contes de « bonne femme » à la réalité trouble...) opère comme un sortilège et nous replonge dans un monde où les légendes et les histoires sont véhiculées par des chants, des contes au coin du feu, ou encore lues dans de vieux grimoirs poussièreux. Cette mise en abîme permet une familiarité du lecteur avec cet environnement où le doute subsiste quant à l’existence de certaines entités appartenant au monde du merveilleux (par exemple, au début du roman, les Hobbits considèrent les Elfes comme des créatures disparues, jamais vues, hormis Bilbon, ce hobbit fou selon ses compères, qui semble s’entretenir avec eux la nuit tombée. Un doute persiste pour savoir si oui ou non ces êtres existent vraiment.). Cette ambivalence du roman qui oscille entre légendes non prouvées et manifestations certaines et concrètes du merveilleux (les cavaliers Noirs, les terres enchantées de la Lothlorien, les forêts vivantes, l’étrange et envoûtant domaine de Tom Bombadil et de Baie d’Or...) interpelle irrémédiablement l’imaginaire du lecteur et le pousse à s’immerger dans sa totalité au sein de ce monde insolite et unique en son genre où la magie fait sens.

Le roman se présente sous la forme d’un parcours long et chaotique, où le porteur de l’Anneau et ses compagnons n’ont de cesse de se retrouver confrontés aux pires dangers, explorant pour notre compte de lecteur assoiffé de curiosité les lieux les plus intriguants, souvent les plus dangereux (les Hauts de Galgals, la Vieille Forêt, les Monts Venteux ou encore la terrifiante Moria) ou bien les plus attirants souvent par leur esthétique particulièrement envoûtante (la plupart des terres elfiques : Lothlorien et ses feuillages dorés, Fondcombe et ses vallons parcourus de rivières mélodieuses, ou encore le doux et paisible pays de la Comté). Tolkien s’attache surtout aux descriptions des paysages et nous offre des panoramas somptueux qui ne cesseront de parcourir notre imaginaire de lecteur jusqu’à la fin de nos jours (un véritable sortilège !), sans parler de la fécondité de ses idées toujours plus poussées, toujours plus novatrices (il n’est alors pas étonnant de se rendre compte du peu d’innovation de la part de nos écrivains de fantasy modernes, certains bien sûr, mais malheureusement trop nombreux... difficile de surpasser le maître !).

En bref, car on pourrait continuer longtemps à décortiquer cette oeuvre gigantesque et infinie, cette retrouvaille fut l’une de mes plus belles dans mon parcours de lecteur, et j’ai déjà hâte de plonger dans le second tome, Les deux tours.

Le Seigneur des Anneaux, pour toujours. Une des plus belles littératures. Au-delà d’un coup de coeur, une passion éternelle.

P.S: pour celles et ceux qui ont déjà été charmés par cette magnifique trilogie, j'ouvrirai bientôt un salon spécialement consacré à Tolkien où nous pourrons débattre de tous les aspects des trois romans du Seigneur des Anneaux et peut-être même pourrions-nous en extraire quelques sujets d'étude! Je vous tiendrai au courant dès que le projet verra le jour, d'ici peu de temps, soyez-en sûrs ;D !

7 commentaires:

  1. j'ai bilbot dans ma pal, je commencerai par celui ci ;)

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  2. J'ai lu la trilogie il y a quelques années, avant l'adaptation ciné,je me souviens que Tolkien est très doué en descriptions, et qu'il n'en est pas avare!
    Cela dit, oui, c'est une fresque magnifique. Et je conseille le Silmarillion du même auteur, genèse du Seigneur des Anneaux, qui est fantastique aussi!

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  3. J'ai lu la trilogie il y peu et je suis réellement tombée sous le charme de la plume de l'auteur. J'ai été merveilleusement étonnée par le monde créé par Tolkien. Une trilogie inoubliable et magnifique !

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  4. Comme toujours, c'est un plaisir de lire tes billets.

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  5. @ Anne Sophie: je projette bientôt de lire "Bilbot le hobbit" ;D

    @ Azkadelia: de même, j'avais lu la trilogie avant les films, ce fut un enchantement :D les descriptions sont magnifiques et copieuses tout le long de l'ouvrage, une immersion totale et puissante dans la Terre du Milieu! Je vais certainement me laisser tenter par "Le Silmarillion" ;D

    @ Theoma: nous sommes beaucoup à être des amoureux de Tolkien à ce que je vois ^^

    @ Malo: "inoubliable et magnifique", tu as résumé la saga comme il se doit :D !

    @ Suzanne: merci beaucoup chère amie :D !

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