mardi 29 juin 2010

Livre en vie...

La fille de papier de Guillaume Musso.


Editions XO, 04/10, 375 pages.

Résumé: « Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d'inspiration, voit surgir dans sa vie l'héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s'il s'arrête d'écrire. Impossible ? Et pourtant... Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s'entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel... »

Mon avis: C’est avec une pointe de curiosité que j’ai ouvert ce roman car je n’ai jamais abordé ce genre de livres. Guillaume Musso, Marc Lévy et j’en passe, sont classés parmi les auteurs « populaires » et c’est une branche de la littérature qui ne m’a jamais intéressé, et c’est en cette fin de mois que j’ai décidé d’ouvrir le dernier ouvrage (prêté) de cet auteur français qui fait vendre à la pelle et qui éveille, surtout chez un public féminin, un engouement troublant.

Verdict? J’ai bien aimé. Il faut croire que ce genre de livres est obligé de vous accrocher (ce n’est pas pour rien qu’ils ont autant de succès) car dès la première ligne, mon attention a été happée et je me suis laissé embarquer sans détour possible. Tout d’abord, l’écriture de Musso est agréable et plutôt soignée ce qui rend sa lecture fluide et limpide comme de l’eau de roche. L’auteur nous porte allégrement de pages en pages en déroulant une intrigue bien menée et qui joue avec des topos cinématographiques plutôt plaisants. Il est vrai qu’on s’évade un peu du cadre de la littérature pour se retrouver comme devant un bon vieux film romanesque, mais ça marche.

Enfin, on s’éloigne du cadre de la littérature… pas tellement, car le sujet du livre est plutôt intéressant à savoir l’existence dans la réalité d’un personnage de fiction. Ce thème est repris à de multiples reprises dans la littérature, je retiens notamment l’excellent La part des ténèbres de Stephen King où le pseudonyme d’un auteur prend vie après son « enterrement ». Ici, Billie, un personnage féminin du livre à succès d’un auteur dénommé Tom Boyde, tombe littéralement des pages inachevées d’un des livres mal imprimés et entreprend une existence mouvementée aux côtés de son créateur. La relation qui va suivre sera ambivalente, flirtant d’un côté avec une grande intimité (celle de l’écrivain avec ses personnages) et de l’autre avec une distance abyssale (le réel et l’imaginaire). Cette « fille de papier » va ainsi incarner la vivacité de la relation qui existe entre l’écrivain et son œuvre. C’est pourquoi j’ai trouvé ce livre intéressant, cette union entre deux entités aussi étroitement liées et en même temps aussi éloignées m’a touché.

Bien entendu, on n’échappe pas aux bons sentiments dans ce roman, mais cela ne m’a pas troublé outre mesure, je trouve qu’ils sont détournés de leur fonction romanesque pour servir une histoire plus sincère afin d’encadrer des personnages qui basculent un peu moins dans les clichés.

La déception? La fin. L’auteur aurait du rester dans les sphères de l’imaginaire…

En bref, une lecture estivale agréable, mais je ne pense pas reprendre de lecture de Guillaume Musso avant un moment, peut-être l’année prochaine… Mais je suis content de cette expérience, c’est le principal, il faut une première à toute chose.

4 commentaires:

  1. Je ne suis pas trop Musso et Levy, tout comme toi... Mais disons que si un jour je suis vraiment en panne de lecture et qu'il me tombe dans les mains, je me laisserai peut-être avoir !

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  2. J'ai lu 2 ouvrages de cet auteur et je note bien volontiers ce nouveau titre. Ce n'est pas exceptionnel mais ce sont de bonnes lectures-détente. Tu me donnes envie d'en lire un prochainement (surtout avec cette chaleur !)

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  3. Musso, Lévy ou autres sont des lectures vers lesquelles je me tourne lorsque j'ai envie de légèreté... mais j'oublie très vite de quoi il ne retourne (en même temps, ça se ressemble souvent)

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  4. Hum... Je prends note avec plaisir :D

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