mardi 27 avril 2010

Hymne à l'adolescence...

L’Attrape-Coeurs de J.D Salinger.

Editions Pocket, 05/02, 253 pages.

Résumé : « Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d'oeuvre, " L'attrape-coeurs ", roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu. »

Mon avis : C’est avec beaucoup d’émotions en tête que j’ai terminé cette fabuleuse lecture d’un des plus grands classiques de la littérature américaine. Ce livre est une petite merveille, oeuvre unique d’un auteur mystérieux, qui n’a publié de son vivant qu’un seul roman, le roman d’un passage irrémédiable dans la vie de tout homme, l’adolescence. Cette oeuvre courte est riche, et cultive un portrait pessimiste de cette époque de la vie où l’enfance s’éloigne désespérement pour laisser place à un horizon plus sombre, celui de l’âge adulte et de ses difficultés.

Holden Caulfield, jeune adolescent bourgeois viré de son collège, fugue et se retrouve en plein New-York, une ville qu’il connait bien, et erre dans les rues et les hôtels afin de vivre trois jours qui changeront à jamais son existence, trois jours durant lesquels il sera confronté au monde des adultes et à une société gangrénée par les vices. Le jeune homme est très attachant, même si certaines de ses réflexions sont empreintes d’un manque de maturité (Salinger écrit sous la plume d’un adolescent à la première personne, l'écriture peut paraitre déroutante mais on s'y fait très rapidement), ce qui tend à le rendre plus profond et symbolique d’une jeunesse blasée qui voit s’amoindrir ses chances d’échapper à un monde prêt à les dévorer sans crier gare, l’enfance reste le dernier retranchement face à cette menace. Holden nous emmène donc avec lui dans les secrets de sa vie et de sa vision des choses, on passe du sourire aux larmes refoulées tellement ce jeune homme parle en chacun de nous, du moins il parle directement à cet adolescent rebelle que nous avons tous été un jour ou l’autre.

C’est pourquoi cette oeuvre est si puissante à mes yeux, elle rassemble sous ses mots, tout un monde qui nous est cher, désormais inaccessible, qui a été celui des illusions, des rêves et de l’innocence. La fin du livre est absolument magnifique, un véritable déluge de tendresse et d’amour, où Holden se rend compte à quel point la vie est terrible, qu’il faut la vivre au maximum avant de voir disparaitre tout un pans de notre existence.

Un chef d’oeuvre sublime que je recommande à toutes et à tous, ne serait-ce que pour l’adolescent qu’on a été, et qui est encore en nous.

Coup de coeur monumental !

lundi 26 avril 2010

Et j'en adopte de nouveaux...

A l'occasion d'une vingtaine installée, mon porte-monnaie n'a pas résisté à l'idée de me narguer de ses reflets argentés pour m'inciter à entrer une nouvelle fois dans une librairie... voici le résultat, qui, je le confesse, m'enchante au plus haut point!

In tenebris de Maxime Chattam

L'Oeuvre d'Emile Zola Hudson River de Joyce Carol Oates
Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde
L'Attrape-coeurs de J.D Salinger

Je suis en ce moment-même devant les pages du roman de J.D Salinger !

dimanche 18 avril 2010

Etant en pleine période d'examen, je n'ai pas le temps de lire (sinon mes cours de littérature française et de linguistique...) mais je continue quand même de faire mon stock de livres pour ces vacances d'été! Et voici donc deux nouveaux achats qu'il me tarde d'ouvrir!

- Le Treizième Conte de Diane Setterfield.

- Brooklyn Follies de Paul Auster.

P.S: je reprends mes lectures dans deux semaines ;D


vendredi 9 avril 2010

La vengeance est un plat qui se mange glacé ...

Julius Winsome de Gerard Donovan.

Editions Points Roman Noir, 03/10, 248 pages.

Résumé: Julius Winsome, quinquagénaire, vit en ermite dans un chalet au cœur de la forêt du Maine. Horrifié par la violence, il ne chasse pas, contrairement aux hommes virils de la région. Il préfère lire, avec pour seul compagnon son chien Hobbes. La mort de ce dernier, tué par un chasseur, déclenche chez cet homme doux une fureur meurtrière.

Mon avis: C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai ouvert ce beau livre (la couverture est magnifique!), notamment grâce au bel avis de L’Or des Chambres qui a eu la bonté de nous informer sur son blog de la sortie en poche de ce livre. Et je ne regrette guère cet achat! Ce livre est magnifique, éblouissant.

En effet, j’ai ressenti beaucoup d’émotions lors de sa lecture, notamment la tristesse. J’avoue avoir eu des sanglots dans la gorge dès le début du livre, ce qui, je peux vous l’assurer, est assez rare chez moi, du moins que cela se manifeste aussi clairement! Je pense que tout le monde se reconnaît dans le personnage de Julius Winsome qui perd un être cher, pour qui il donnait beaucoup d’amour et d’affection, et en qui il plaçait toute la joie de vivre dont il avait besoin au cœur d’une vaste forêt, isolé du monde. Ce livre a été pour moi un hymne au deuil et au désarroi que l’on éprouve lorsque nous sommes confrontés à une Mort inattendue, Hobbes est fauché dans la fleur de l’âge si je puis dire ainsi et réveille chez son maître toute une gamme de sentiments qui se combattent, jusqu’à ce que la folie éclate et laisse échapper une colère froide et imperturbable.

Ce livre fait froid dans le dos, mais nous apporte une réflexion sur la vie après la mort d’un être cher et l'impuissance que l'on éprouve face à un tel désastre, d'où le désir de vengeance qui fait surface et que l'on se doit de modérer (la fin du roman est magnifique!). La violence qui flotte telle un fantôme au-dessus des mots est rythmée de manière parfois surprenante par un éloge de la nature belle et sauvage qui environne le chalet de Julius, qui lui lance des appels symboliques et représente pour moi l’implacable fuite du temps, avec l’hiver qui succède à l’automne, et ce, de manière irrémédiable, il n’y a que le temps qui guérit les blessures, il faut apprendre à vivre avec.

Je pourrais vous parler de ce livre encore un bon moment mais le mieux est d’en discuter autour d’un café tellement il est dense et, encore une fois, magnifique!
Je remercie chaleureusement L’Or des Chambres pour cette éblouissante suggestion de lecture, je n’oublierai jamais ce livre.

Coup de cœur!

vendredi 2 avril 2010

Un petit tour à Mollat et puis s'en va...

Voici mes trois achats de la semaine:

- Julius Winsome de Gerard Donovan : j'ai été séduit par l'avis de L'Or des Chambres et je me suis donc laissé tenter par cette lecture que je vais dévorer ce weekend:
- Le Livre des Morts de Glenn Cooper: c'est par une belle suggestion également que j'ai acheté ce livre: celle de Neph:
- Etude en rouge de Sir Arthur Conan Doyle: la première enquête du fameux détective londonien, que je vais m'empresser d'ouvrir!